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Les cinquante nuances du voyage à vélo

Le voyage en Vélo devient en vogue. Après la pandémie, encore plus de gens pensent et agissent différemment en ce qui concerne les choix de de consommation et de voyage. Souvent interpellés par des objectifs environnementaux comme les changements Climatiques Ou/et par la lassitude et I insignifiance de la routine de I ‘inertie de la vie , aujnu beaucoup entre nous se demandent ce qui nous propulse sur les chemins de nos la direction à prendref et la manière de la prendre. De la visite chez nous de Juliana, une Colombienne de 32 anse et de Nicolas, un Français de 3E ans qui ont déjà parcouru 6000 km sur leur vélo, et des discussions que nous avons eues avec eux, ils nous ont fait comprendre la raison de leur départi le mécanisme qu ils ont employé pour prendre leur décision, et les conséquences de leur introspection personnelle qui se sont crées pendant eur périple. Aujourd’hui, nous allons les suivre depuis la naissance de leur choix de laisser leur passé derrière eux/ le débit de liberté accumulée pendant leur voyage e et les bénéfces qu ils ont récoltés pendant leur parcours. un espace pour connecter avec les cinquante nuances du voyage en véla.

Laisser son passé derrière soi


En dehors de I hspect technique du voyage à vélo (sur lequel nous ne reviendrons pas car il existe des tonnes de bons blogs à ce Sujet), il y a un point beaucoup plus intéressant à exp brer, à développer et à comprendre. Il agit du processus de décision de s’expnserr par la seule force de son corps à un voyage dans lequel on confronte sa passée confortablee avec la détermination que Vient d’acquérir de se retirer de cette existence, de sortir de sa zone de confort et de renaitre en une nouvelle personne. Un naweau défi relever construit à partir d’une réaction, d découvertef ou simplement de la satiété des dernières années passées gue nous eues. Et , bien de constater le résultat que l’on peut obtenir en expérimentant une telle aventure.

Pour Juliana et Nicolasf quittant leur antérieure organisée f l’acte de voyager à vélo a été appréhendé différemment mais leur impulsion était identique.

arsque nous avons demandé à Nicolas, un architecte talentueuxr dont la carrière a été jalonnée de nombreux projets ambitieux dans un cabinet d architecture prestigieuxi entre tes trois étapes (faire lace à sa Vie passée et trouver la volonté d’opérer un Changement, la décision de partir à véla pour une nouvelle réalité au I ‘effort total (physique et moral) nécessaire pendant le voyage) i laquelle a été laplus difficile à vwre : La motivation à voyager n est pas tant liée à l’idée d’un changement de vie mais plutôt à une pure envie de découvrir, de changer d’air de vair le mande. Il n’y a rien de vraiment difficile, au contraire : c’est ce qui vous pousse à bouger et il suffit de I ‘impulsion. C’est plutôt la décision de partir gui est le grand pas à faire. De surmonter toutes les appréhensions, voire les angoisses liées au fait de quitter sa zone de confort (qui vont de quitter un made de viet un travail, des prochesf à affronter plus fondamentalement le emps pourri lorsque nous avons décidé de quitter Lille, Francev en octobre).

Mais une fois partis dès les premiers coups de pédaler tout disparait Pour Julianaf professeur de collège en Hollandef sans expérience préalable du vébf sa réponse diffère : • d’avais pris la décision de quitter une Vie très installée et confortable un peu avant de commencer ce voyage et la passion a été I [impulsion. en fait, pour moi r il a toujours été plus effrayant de voir trop clairement le chemin que je suis et de savoir à I ‘avance Où je finirair presque sans surprises. C est probablement la raison pour laquelle j’ai -changé de vie’ plusieurs fois. Le plus difficile pour moi a donc été de planifier quelque chose dont je n’avais aucune idée (alias : les vélos). J’adore voyager mais m’intéresser à la partie tech n ique du vélo n’a pas été je pensais que tous les vélos étaient identiques et Je n’avais aucune idée de lagrandeur de ce monde.

Ce sont souvent les petites choses qui brisent notre état d’esprit et nous libèrent. Nous surmontons souvent nos peurs plus facilement que nous ne le pensons.

La société nous construit mais la nature nous libère

Nos vies sont régies Inconsciemment et consciemment par les diktats de la société ! C’està-dire que notre cerveau assimile rapidement des Ihabitudes et des comportements issus de l’environnement dans lequel nous évoluons. Par exemplet de man i ère les personnes Vivant en ville sont plus stressées que celles vivant à la campagne. Au contrairef les personnes vivant dans un environnement calme seront plus inquiètes d’un bruit soudain et fort de sirène qu’une personne de la ville. Les codes sociaux prévalent également dans notre vie quotidiennef cortiTt1e les codes corporels et comportementaux basés sur des conventions sociales. À partir de notre environnementf nous construisons nos inhibitionst nos excitations ou nos peurs à partir de ces codes. Voyager à vé10i que ce soit à court ou à long termef annihile une grande partie de ces fondations que nous construisons en nous-mêmesf en réinitialise d’autres comme nos instincts de survie de base nos compétences primitivest améliore nos capacités physiquest et nous réapprend l’auto-tésilience. Voyager à vé10f ce n’est pas s’effacer de Ila vie ni l’éviterf c’est une confrontation directe à son essencef un cortibat contre sa propre déconstruction vis-à-vis de la sociétéf une obligation de sortir de sa zone de conforti de s’adapter aux situations trune façon rationnellei de Irencontrer les gens plus ouvertement ! Voyager à vé10f ce n’est pas fuir la c’est un acte de vie

La nature est en permanente mouvementi elle viti elle s’exprime et elle travaillef mais son expression peut devenirf dans certains contextes inhabituels pour l’homme modernei extrêmement angoissante et déroutante. Voyager en vélo et faire partie quotidiennement de la nature efface res sentiments. Cela vous ajoute un nouveau mondef comme le dit Nicolas : • J’ai toujours aimé les montagnesf monter au sommetf marcher pendant des heures sans croiser personnef Im’asseoir et méditer deva.nt Iles grands paysages qu’elles offrent. J’ai besoin de ça dans ma viet alors il fallait évidemment que je quitte Lille un jour ou l’autre et que je découvre le Monde pour avoir ça dans ma vie. Pensiff il poursuit par être Sur un vélo sans aucune autre attache est un pur sentiment de Iliberté ! Je me sens profondément vivant sur un vé10f mais tien n (est blanc ou noir Fred ahahahf j’ai eu de bonnes choses dans ma vie précédente et Ii l ne serait pas juste de dire que ce n’était que la mort.

Pour euxf en étant minimalistes dans leur expéditionf c’était une nécessité de Iréapprendre l’incertitudei d’expérimenter sa capacité physique et moralei et de valoriser les besoins fondamentaux comme l’eau Ila nourriture et la chaleur. une confronta.tion directe au mondef de s’appliquer à toutes les formes d’altéritéf d’accepter le danger de leur quotidienf de vivre au présent.- L’attrait pour l’inconnut Il’idée d’aller au plus simple des besoins humains les plus élémentairesf la connexion avec la nature et l’incroyable sensation de liberté de mouvement qu’elle me procure. dit Julia.na dont la vie passée l’avait déjà conduite sur cette voie.

« La récolte se fait selon la semence. »proverbe estonien

Le vent dans le dos (la direction nord-sud est fortement recommandée par les voyageurs expérimentési car la plupart du temps le vent souffle du nord au sud ou ses variantes)i ils ont pédalé de Lille à travers la Francei en passant par Ila côte méditerranéenne de l’Espagne jusqu%en Andalousie. Ils ont ensuite atteint l’Algarve et le sud du Portugal pour commencen au bord de l’océarv leur remontée vers le nord pour leur retour en France traversant la Serra de Estrellai Gerési la le pays basquei et Lille à nouveau, Tous deux ont renoncé à leur poste et ont enfourché leur vélo. Les besoins d’une âme peuvent déclencher différentes choses, Chacun est différent, Par princpei ils ont décidé trun petit budget (15ê/Jour)f et d’adapter les vélos des parents de Nicolas (des vélos hybrides) à leurs taillesi et à leurs préférences de conduite. Ils ont ajouté des portebagagesi de petits accessoires et ont Irécupéré différentes choses auprès d iamis (tente), Le bivouac était leur préférencef même s’il demande une organisation plus difficile et donne un orthme plus lent (poids)i ils ont acheté des sacs de couchage. Déjà écoresponsables dans leur VIe précédentei Juliana et Nicolas avaient déjà réduit leur approche à la consommation et sont végétariens. En étant autonomesi ils ont adopté leur volonté d’être éco-responsablest alirnentés par la seule énergie de leurs jambes.

La rencontre avec les gens est un leitmotiv important pour la plupart des voyageurs à vélo, Le regard des autres change radicalement quand on les rencontre. En effet à vé10f sans aucune carapacet voUs montrez votre vulnérabilitéi et une sorte de confiance peut se construire avec la personne que voUs rencontrez La gentillessei Ila compassion et l’intérêt sont automatiquement les premiers effets que vous pouvez recevoir. Voyager à vélo ouvre une plus grande profondeur de compréhension des autres et parallèlement de soi même. Avant l’aspect technique du vé10i il y a le voyage, Il élargit son champ de penséei crée des liens pour la viet enseigne Il’humilitéf vous donne de nouvelles perspectives sur la vie et vous permet de mieux la comprendre. Chaque jour est un jour différent. Il n’y a pas plus de routine seulement le besoin de pédaler pour continuer son voyage et d’en profiter. Le présent est infini et le temps semble sans frontière, C test une sensation dune Iliberté absolue.

Et Vous alors!

Le voyage est l’un des meilleurs moyens d’élargir ses horizons; avec ile soleiU lapluie ou le vent sur le visagei prenez la route et laissez vos Inhibitions s’envolen explorez des paySi rencontrez de nouvelles personnes et faites-vous de nombreux amis en chemin. S’il y a une volontéf il y a forcement une intention de faire face et de réagir aux différentes situationsi de profiter de différents paysages et de laisser dans son sillage sa VIe passée comme un nuage de poussière. Vous aurez des montées et des descentesf des jours de pluie et de soleil et même des purs de déprime et sauf que lat vous allez expérimentez la vraie liberté, Alorsi est-il temps de sortir de monter sur votre vélo et de commencer à vivre ? -Même le plus long voyage commence par un premier pas. ‘Lao Tseu.

PS: Nicolas a écrit un livre Ireprenant son état d’esprit depuis son métier d’architecte jusqu’à sa première longue expérience en Amérique du Sud qui a totalement changé sa perspective de la Vief en pa ee ant par leur randonnée dans la chaîne du Jura jusqu’au début de Ileur voyage à vélo. un beau sens d’humanité et de la réflexion illustré par de superbes photos. Il est à la recherche déditeurs qui aimeraient publier son livre. Si vous êtes quelqu’un qui peut l’aiden voici son email : nquenson@gmailcom Merci beaucoup.